Anecdotes

LES ANECDOTES

Beaucoup de ces anecdotes nous ont été relatées par Monsieur André Menetrez qui connaît aussi bien la petite que la grande histoire du village. Nous vous les offrons pêle-mêle :

Le terrain des sports est situé sur une ancienne carrière. La terre de remblais qui a été amenée lors de la construction du terrain de foot a recouvert des entrées d’ouvrages militaires. On pouvait auparavant accéder à des souterrains et des salles creusées dans la roche. On voit encore aujourd’hui le dessus d’une de ces ouvertures sur lequel sont fixés deux gonds. Ces aménagements servaient de poudrière. A la fin de la dernière guerre, il y avait un camp de prisonniers allemands sur les terrains militaires situés au-dessus.

En haut de la rue des Lilas, à l’emplacement de l’actuelle casse pour automobiles, vivait le taupier du village. Ce personnage charismatique effrayait les enfants lorsqu’il se promenait avec ses prises sur le dos. Il était aussi le gardien du bouc communal. Il était en effet coutumier que les municipalités possèdent ainsi des animaux destinés à la reproduction. Pérouse avait aussi son taureau communal qui paissait dans le ‘pré du taureau’.

Des rails de chemin de fer venant de Belfort passaient à l’endroit de l’actuel ‘chemin des Chènevières’ (qui doit son nom aux champs de chanvre qu’on y cultivait) en poursuivant par la rue des rosiers (anciennement ‘rue des carrières’). A l’extrémité de cette dernière, il se séparait en deux. Une des branches partait vers le fort de Bessoncourt, l’autre passait près du cimetière en direction de Chèvremont. Ces rails, qui servaient à transporter les munitions de l’armée, ont été démontés en 1941 par les Allemands pour participer à la construction du mur de l’Atlantique.

Vauban appelait « Les fourches » la zone que nous appelons aujourd’hui « Justice ». Aux abords de la ZAC, le bois porte toujours ce nom. Il proviendrait du fait qu’on y pendait les condamnés aux « fourches patibulaires » (potences formées de quatre piliers de maçonneries éloignés de dix pas en carré et reliés à leurs sommets par des barres de fer où l’on suspendait plusieurs criminels) et qu’on les y laissait jusqu’à ce qu’ils en tombent d’eux-mêmes.

Au pied de la passerelle permettant de franchir l’autoroute, au N°1 du côté de Belfort, se trouvait une porcherie dont on peut encore voir les bâtiments bien qu’une grande partie soit aujourd’hui réaménagée.

Un savetier travaillait à l’emplacement de l’actuel N°4 de l’allée des troènes.

Rue des bleuets, face à la plus ancienne maison du village (N°10), se trouve aujourd’hui un transformateur EDF. A peu près au même endroit se trouvait jadis le puits communal. Il y avait d’ailleurs de nombreux autres puits dans le village.

Lors de la guerre de 1870, il y avait deux bacs supplémentaires au lavoir pour alimenter les chevaux de la cavalerie (voir photos anciennes). Ils furent supprimés en 1925.

Le ruisseau qui naît à cet endroit se nomme « le Trovaire » mais s’est aussi appelé « la Breuille ». On peut voir qu’un coulant l’alimente par un tuyau passant sous la rue des Saules. La légende veut qu’il provienne de la « source de saint Roch » qui se situerait sous l’église, près de l’autel, à l’ancien emplacement de la statue du bienheureux.

La pompe du lavoir, encore visible, a été fabriquée à La chapelle comme l’indique un moulage dans le métal.

On notera également qu’il existait un deuxième lavoir quelques cinquante mètres en aval de l’endroit où la rue des sapins enjambe le Trovaire.

Deux tilleuls ornaient le fronton de l’église. D’après quelques cartes postales, on peut penser qu’ils furent plantés aux alentours de 1850. Le premier, devenu prématurément creux (Les enfants se cachaient dedans), fût abattu entre 1953 et 1958. Le second l’a été à son tour en 2000 après la violente tempête de fin décembre 1999. Il avait été endommagé par un camion de l’armée en 1970. Deux jeunes pérousiens, qui furent punis à l’époque par une amende de 50 francs, en profitèrent pour enlever l’écorce sur plus d’un mètre de hauteur. Ils contribuèrent ainsi à son pourrissement. L’arbre a tout de même survécu trente ans à ses blessures et aurait pu durer encore si le souci de la sécurité ne l’avait condamné.

Le premier garage accolé à l’église servait à garer le corbillard. Le second, symétrique, fût construit en 1973 pour loger la chaufferie.

L’ancien cimetière était situé à droite de l’église. Quelques-unes des pierres tombales sont encore intégrées dans le mur que l’on peut voir aujourd’hui. Une des pierres les plus imposantes et les mieux conservées est celle de Jean Baptiste Prestre né en 1766, époux de Jeanne Belot, qui fût maire de la commune dans la première moitié du 19ème siècle.

A la sortie du village en direction de Chèvremont, on peut voir, dans l’axe de la station d’épuration, une bosse dans les prés. Ce tumulus serait un site archéologique. Mais personne ne sait ce qu’il recèle ! Il existe deux autres tumulus à Pérouse, dont un situé de l’autre côté de l’autoroute et une mine, de fer semble-t-il, datant de l’époque moderne et située à proximité de la piste Eisen.

A l’emplacement de l’actuelle ferme de la famille Hantz, il y avait un couvent de rédemptoristes qui disparut en 1905 où ils partirent vers l’Alsace. Une école libre gérée par des sœurs y prit alors place et perdura jusque vers 1920.